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908 millions d’euros pour l’Université du Luxembourg

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Le Luxembourg mobilise 1,7 milliard d’euros pour les acteurs de la recherche publique, dans le cadre des conventions pluriannuelles 2022-2025, soit une hausse de 17,6% par rapport aux précédentes (2018-2021). L’Université du Luxembourg voit ainsi son enveloppe se garnir pour atteindre 908 millions. Si l’État se montre généreux, il attend aussi des résultats au bénéfice de l’économie, de la population et de l’avenir du pays.

Le 13 janvier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Claude Meisch, et les responsables de l’Université du Luxembourg (UL), des centres de recherche publics (voir encadré) ainsi que du Fonds national de la recherche (FNR) ont signé les conventions pluriannuelles entre l’État et les institutions, pour la période 2022 à 2025. Et l’État met la main à la poche puisque l’enveloppe globale atteint 1,7 milliard d’euros, soit une augmentation de 17,6% par rapport à la précédente. L’UL voit ainsi la sienne progresser de 16,9% pour dépasser les 900 millions d’euros (908,28 millions).

Des sous mais pour quoi faire ?

Pour permettre à l’UL de développer des projets spécifiques dans différents domaines, les trois prioritaires (communs à l’ensemble des différents organismes) étant : « La digitalisation et données », « Le développement durable et l’énergie » et « La médecine et la santé ».

En matière de « digitalisation et données », l’UL portera la création d’un centre d’éthique de la digitalisation qui abordera et anticipera les défis éthiques, sociaux, gouvernementaux et juridiques de la numérisation. L’université développera également des activités nouvelles et renforcées dans le domaine du calcul à haute performance, de la science des données et de l’informatique quantique, ainsi que de l’enseignement et de l’apprentissage numériques, notamment à travers des pédagogies numériques et du renforcement de son centre des médias. Un nouveau master en études des médias et de la culture numérique devrait également voir le jour.

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908 millions d’euros pour l’Université du Luxembourg

Dans le domaine de la « médecine et santé », l’université se voit confier pour mission de développer son offre d’enseignement médical. Elle mettra en place des programmes de formation universitaire en soins infirmiers et poursuivra sa lancée vers l’excellence dans le domaine de la recherche biomédicale et translationnelle, y compris la recherche psychosociale. Ses activités déjà en place, telles que la biomédecine des systèmes, les neurosciences et l’oncologie, le « Digital Health » ainsi que les aspects sociaux et économiques de la santé et du bien-être serviront également de base à ces nouvelles initiatives.En ce qui concerne le « développement durable et l’énergie », l’Université doit notamment préparer et intégrer les principes du développement durable dans la recherche, dans l’éducation, le dialogue avec la société et le développement et la gestion des campus. Mais le projet fort vise à créer un nouveau centre interdisciplinaire axé sur les systèmes environnementaux (nom provisoire : Interdisciplinary Centre in Environmental Sustainable Systems). Il s’intéressera notamment à l’hydrogène comme source de carburant durable et sera déployé en collaboration avec le LIST.

Des objectifs et des résultats

Pour la première fois, les conventions pluriannuelles prévoient également des activités communes aux différentes structures, autour de quatre missions en lien avec le numérique au service de la médecine personnalisée, les technologies financières du futur, l’éducation, la formation et les compétences au XXIe siècle, les défis climatiques et énergétiques. « Ces missions se veulent avant tout un engagement collectif de la recherche publique pour nourrir et renforcer le développement économique et social du pays. Le concept des missions est basé sur le modèle de la triple hélice », explique Claude Meisch. Comprendre : « Des collaborations renforcées entre la recherche publique, l’enseignement supérieur et le monde économique et la société en général ».

Si les dotations sont importantes, elles s’accompagnent de toute une série de critères et d’objectifs à atteindre. Les institutions s’engagent notamment à générer des recettes (financement tiers). Pour « motiver les troupes », un « bonus » (35 millions, + 90%) est prévu. Il est réparti « entre les institutions sur le critère de performance dans le contexte du programme-cadre de recherche et de développement de l’UE », précise le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Plus précisément, il récompense les équipes et groupes de recherche qui ont eu du succès et ont accumulé les « réussites ».

Des équipes qui vont d’ailleurs s’étoffer puisque l’augmentation des enveloppes devrait favoriser la création de 500 à 600 emplois dans la recherche publique, pour l’ensemble des acteurs concernés. Une hausse qui là encore n’est pas négligeable, le Grand-Duché comptant environ 3 000 scientifiques et chercheurs.

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