Ma French Bank : “avec le Compte Idéal, nous visons les jeunes multi-bancarisés”
Avec plus de 400 000 clients à son actif en seulement 2 années d’existence, Ma French Bank est un modèle de réussite dans la fintech. La néo-banque capitalise sur une offre digitale simple et proche des valeurs de sa maison-mère, le groupe La Banque Postale, tout en s’ouvrant à un public plus jeune.
Fin septembre, elle complétait son offre historique avec une nouvelle formule plus premium, le Compte Idéal. Nous avons fait le point avec Alice Holzman, Directrice générale de Ma French Bank, pour connaître les derniers projets de la banque.
Presse-citron : Ma French Bank vient de fêter son deuxième anniversaire. Pouvez-vous revenir sur l’origine du projet et le parcours accompli ?
Alice Holzman : Chez Ma French Bank, nous avons démarré en 2019 avec un compte bancaire simplifié qui s’appuyait sur deux particularités. La première, c’est que vous pouviez y souscrire en quelques minutes sur internet ou depuis un bureau de Poste. La seconde, c’est que nous avons travaillé sur une offre volontairement très simple avec un langage travaillé pour être accessible et compréhensible par tous, et rester ainsi fidèle à l’ADN de La Banque Postale.
Certes, nous savions que nous n’étions pas les premiers à se lancer sur le marché. En revanche, nous voulions intégrer des services du quotidien avec cette banque numérique, construite sur un modèle simple et une tarification transparente avec le principe du “tout compris”. Ce dernier est une réponse directe aux critiques des clients de banques qui ne comprennent souvent pas pour quel service ils sont facturés.
© Ma French Bank
Cette offre a depuis évolué avec le lancement du compte pour les adolescents WeStart à la fin de l’année dernière. C’était d’ailleurs la première suggestion que nous remontaient les clients dans les bureaux de Poste. Nous avons donc mis en place une double application mobile (avec une version miroir pour que les parents puissent suivre les dépenses de leurs enfants, ndlr) qui permette aux jeunes de faire leurs premiers pas dans la banque – en toute simplicité.
Aujourd’hui, après 2 années d’existence, nous avons atteint le seuil des 400 000 clients. Nous avons décidé d’aller encore plus loin. C’est pour cela que nous avons mis en place une nouvelle offre, le Compte Idéal, qui permet aux clients de monter en gamme et utiliser Ma French Bank pour leurs usages principaux. Nous ne parlons pas de “compte principal” car ce n’est pas notre langage. En revanche, nous faisons référence à une banque que vous allez utiliser au quotidien pour vos achats – et qui va vous permettre de faire des économies.
Presse-citron : En quoi le Compte Idéal se distingue-t-il de l’offre historique de Ma French Bank ? Quels sont les avantages ?
Alice Holzman : Comme le Compte Original, ce Compte Idéal est combiné à une carte Visa Classic internationale avec paiement sans contact; il ne permet toujours pas d’avoir un découvert, mais ses plafonds sont étendus jusqu’à 5 000€ de paiements sur 30 jours glissants. Autre grande différence, la carte bénéficie des assurances qui correspondent à celles d’une Visa Premier – avec un avantage additionnel qui est la logique de tribu : “je suis couvert pour l’ensemble de ceux qui vont voyager avec moi” (sur la même réservation, ndlr).
En prime, ce nouveau compte permet d’être dans une logique d’achat malin avec un service de cashback et un service de bons d’achat. Pour la partie cashback, le client n’a rien à faire : il consomme chez les partenaires (Burger King, Freenow, Veepee…) et reçoit automatiquement un petit crédit visible sur son application. Le bon d’achat a un principe différent. Par exemple, vous allez pouvoir acheter sur l’application un bon d’achat de 250 euros à la Fnac qui ne vous coûtera via ce service que 242,11 euros.
Enfin, le dernier axe de ce Compte Idéal concerne un engagement citoyen. Nous avons travaillé avec deux fondations – Break Poverty et Good Planet – pour mettre au point deux cartes bancaires en série limitée. Pour en profiter, les clients devront payer 5 euros au moment de la commande; un montant qui sera directement reversé à l’association. De notre côté, nous reversons aussi 30 000 euros par an à chacune de ces organisations.
Au niveau de la tarification, il faut compter 6,90 euros par mois pour le Compte Idéal (2,90 euros pour le Compte Original, ndlr). Avec cette formule, nous visons surtout les 25-35 ans qui sont pour 44% d’entre eux multi-bancarisés. Ils vont ainsi répartir leurs usages selon la banque et le service qui est le plus avantageux pour eux.
Presse-citron : Comment Ma French Bank gère-t-elle la relation avec La Banque Postale ? La nouvelle offre premium va-t-elle cannibaliser les offres du groupe ?
Alice Holzman : Nous nous inscrivons dans une stratégie globale avec La Banque Postale. Ma French Bank répondait à un besoin du groupe d’aller chercher des clients plus jeunes pour élargir encore le volume de conquête. Nous avons donc construit cette offre 100% digitale et mobile, tout en restant très proches des valeurs de La Banque Postale. En apportant cette tonalité plus jeune et fraîche avec plus de libertés, Ma French Bank peut se permettre d’être avant-gardiste sur certains sujets.
Aujourd’hui, seuls 25% des clients Ma French Bank ont aussi un compte à La Banque Postale. À date, on constate sur ces derniers de la création de valeur : on a des clients qui sont bi-équipés qui ont des usages sur les deux banques. Au global, nous n’avons pas eu de vague de clôtures de compte – et nous avons eu un vrai enrichissement de la valeur pour le groupe.
Plus nous allons monter en gamme, plus nous allons séduire une clientèle qui pourrait se poser la question de choisir l’une au détriment de l’autre. Cela dit, avec le Compte Idéal, nous visons des clients qui sont habitués à détenir plusieurs comptes. Sur les clients existants de La Banque Postale, c’est un avantage pour nous : ils resteront dans notre écosystème. Pour les clients d’autres banques, ils pourront mettre un pied chez nous avec une formule simple et peu engageante.
Presse-citron : Historiquement, Ma French Bank a capitalisé sur son large réseau de bureaux de Poste pour faciliter les ouvertures de compte. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?
Alice Holzman : Aujourd’hui, nous avons toujours 65% des ouvertures qui sont initiées en bureau de Poste – cela reste un poids prépondérant de notre stratégie d’acquisition client. Il est clair que la période que nous avons vécue n’a pas été simple : le rythme de conquête a été pénalisé lors du premier confinement avec l’application du couvre-feu de certains bureaux de Poste et les déplacements limités.
Depuis, nous sommes de retour sur un rythme de 18 000 ouvertures de comptes par mois – qui est un très beau rythme pour une banque digitale sur le marché français.
Presse-citron : Nickel et Ma French Bank capitalisent sur leur réseau de distribution physique pour démocratiser leur offre. Est-ce la clé du succès ?
Alice Holzman : Chez Nickel et Ma French Bank, il y a une logique de proximité et de confiance évidente – sur des critères très différents certes. Cependant, nous voyons bien que nous sommes tous les deux des acteurs qui sont inscrits dans le quotidien des Français. C’est un point essentiel pour attirer et rassurer notre public.
Dans un bureau de Poste, le client va pouvoir ouvrir un compte en quelques minutes. Un conseiller est là pour l’accompagner et accélérer la procédure, ce qui est un vrai atout par rapport à une démarche qui aurait été initiée de manière individuelle. Tout se fait de manière simple et fluide. Sur le web, bien que le parcours des néo-banques soit rapide, il suffit d’une étape de trop dans la connexion pour définitivement perdre le client.
Nous avons la chance d’avoir un réseau dense de 3 000 bureaux de Poste répartis à travers toute la France. Nous ne ciblons pas uniquement les citadins CSP+ et ultra-digitaux. Nous avons une approche plus grand public avec une visibilité sur tous les points de vente. Aujourd’hui, Ma French Bank, c’est 20% de notoriété sur l’ensemble des Français avec des budgets publicitaires qui sont très limitées. C’est une condition sine qua non pour atteindre un équilibre économique, en gardant en tête cet objectif pour 2025.
Presse-citron : La hausse des prix sur le Compte Original et l’introduction de la formule premium vont-elles permettre d’atteindre le seuil de rentabilité avant la date initialement fixée ?
Alice Holzman : Quand nous avons annoncé ces ambitions à l’époque, nous avions déjà l’intention d’être sur un portefeuille composé de plusieurs offres. Nous suivons juste notre plan de marche avec ce Compte Idéal. A la fin de l’année 2022, nous estimons que 20% de la base de clients Ma French Bank sera équipée du Compte Idéal. Cela nous paraît réaliste quand nous voyons ce qui se passe sur le marché.
Presse-citron : Il était question d’étoffer encore la gamme de produits. Où en êtes-vous ?
Alice Holzman : Nous ne cherchons pas la complexité, nous restons toujours dans une logique de services simples et accessibles, et qui correspondent aux attentes de nos clients. Nous avons actuellement deux dimensions sur lesquelles nous travaillons : une autour du crédit à la consommation pour accompagner nos clients dans leurs projets – et qui va au-delà de notre crédit renouvelable. Nous avons aussi un projet sur de l’épargne simple, sans contrainte et qui se gère depuis un mobile.
En revanche, nous n’avons plus d’objectif à moyen terme sur une éventuelle offre pour les professionnels. Cela se fera peut-être un jour, mais cela n’est pas dans notre roadmap proche. Nous préférons nous concentrer sur la cible grand public.
Découvrir Ma French Bank
Разберете как да премахнете зъбния камък от зъбите на вашето куче
При какви условия можете да разполагате с надуваемо джакузи на терасата или балкона си?
Косачка Перфектна морава!
какви са размерите на дъската за дартс