Communauté de communes pasquale-paoli. Déchets, compétences, opposition les enjeux de 2022 pour la CCPP | Corse Matin
C'est entourée des vice-présidents Jacques-André Tomasini, Jacques Costa, Nicolas Saliceti et François Acquaviva que Cathy Cognetti - qui assure l'intérim du président François Sargentini - a déroulé les principaux sujets qui occuperont la CCPP dans les mois et les années à venir.
Depuis sa création, la collectivité souffre d'un retard structurel et d'un manque de moyens qui transforment chaque sujet en casse-tête. Et, on le sait désormais, ça commence toujours avec les déchets.
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Pas de nouvelle augmentation de la Reom
« C'est notre gros problème, reconnaît d'emblée Cathy Cognetti. Le budget déchets, tous les ans, alourdit nos finances. » Pour autant, on assure, chiffres à l'appui, qu'il y a du mieux : « En 2019, on abondait le budget déchets avec le budget général, à hauteur de 592 000 €. En 2020, il y a eu une forte augmentation du côté du Syvadec, qui nous a fait passer à 673 900 €. En 2021, notre travail a commencé et nous avons fait des économies. Nous sommes tombés à 429 000 €. En 2022, le prévisionnel est à hauteur de 126 000 €. » Soit plus de 300 000 € de différence. Où trouver autant d'argent ? « On fait des économies sur les postes budgétaires, répond Cathy Cognetti. Il y a aussi eu l'augmentation sur la Reom* dont l'impact se verra pleinement cette année. » Tandis que les particuliers étaient augmentés de 50 €, les pros étaient réévalués. Résultat : « Nous sommes passés de 59 000 € à 114 000 € de recette. » Ce travail a, par ailleurs, permis de compenser les recettes fiscales perdues par la baisse de la population sur le territoire**. Quant à savoir s'il faut s'attendre à de nouvelles augmentations cette année, la réponse est « non ».
Reste que, des économies, il faut encore en réaliser. Où ? « Dans le fonctionnement, assure Jacques Costa, dans le carburant, le personnel... » Dans l'optimisation aussi, et surtout sur les collectes des déchets. Ainsi la création d'une déchetterie dans le Niolu pour permettre une rupture de charge, est-elle source d'espoir. François Acquaviva se veut confiant : « Le terrain a été validé, le dossier devrait être bouclé cette année. »
Autre caillou dans la chaussure de la com'com, son statut dérogatoire qui a pris fin avec 2021. Et qui n'a, pour l'heure, pas été reconduit. Un courrier a été envoyé au préfet « qui a salué notre travail et attend de nous plus d'explications pour se prononcer. Nous lui avons demandé d'attendre notre bilan comptable définitif, afin de pouvoir lui donner les chiffres réels et les postes d'économies que nous allons réaliser. »
« Les services ont reconnu que l'on est passé d'une situation qui paraissait bloquée à une situation pratiquement à l'équilibre, appuie Nicolas Saliceti, et le préfet l'a salué. Il est conscient que des efforts ont été faits et, je pense, dans une bonne position pour nous aider à arriver jusqu'au bout et à un équilibre parfait. Tout a été repensé et ça va payer. » Et si malgré tout le statut n'est pas prolongé d'une année, l'exécutif de l'interco s'affiche confiant, assurant qu'il n'y aurait finalement que peu d'économies supplémentaires à réaliser pour mettre le budget à l'équilibre.
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— FPP Thu Jul 22 06:30:05 +0000 2021
Rendre des compétences aux communes
Les communautés de communes doivent assumer un certain nombre de compétences et à la CCPP, c'est celle des déchets qui grève toutes les autres. Il a donc été décidé de rendre certaines compétences optionnelles aux communes, « mais pas les plus essentielles ». La gestion du patrimoine repartira dans l'escarcelle des maires, « quand les dossiers en cours, pour lesquels nous avons les subventions, auront été bouclés ». Parmi eux, la restauration des chapelles d'Omessa, Calacuccia ou encore Sermanu. Plus rapidement, la com'com rendra la résorption des décharges sauvages, le traitement des épaves, la politique du logement et du cadre de vie, le social et l'agriculture.
Il en est une, en revanche, qui se profile à l'horizon et qui a de quoi inquiéter, c'est la compétence eau et assainissement, prévue pour 2026. À la CCPP, on a prévu de faire une motion « relayée au sein des communes, pour refuser ce transfert ». « Mais il faut quand même se préparer, affirme Jacques-André Tomasini, et nous allons réaliser un diagnostic. Il faut anticiper, c'est impératif. »
En mai sera organisée « une conférence des maires sur la fiscalité ». Mais « avant ça, reprend Cathy Cognetti, nous allons mettre sur pied des réunions dans les différents territoires pour écouter les attentes et les besoins des maires ».
Pour faire entrer des recettes supplémentaires dans les caisses, il reste le tourisme : « Nous avons d'énormes potentialités, mais nous ne pouvons pas les valoriser. La régie n'a pas de gros moyens parce qu'on ne peut pas l'alimenter plus que cela. Mais la crise sanitaire a marqué un retour vers la montagne et c'est un atout que nous devons jouer ». La taxe de séjour est en augmentation, avec 37 000 € de recette contre 20 000 € prévus.
Proposition plus qu'opposition
L'année 2021 a aussi vu au fil des mois se constituer un groupe de maires « dissidents », en opposition sur de nombreuses décisions portées par l'exécutif. Un fait qui a transformé chaque séance du conseil communautaire en dispute géante.
« J'aurais préféré un groupe, pas d'opposition, mais de proposition, appuie Jacques Costa. N'ont-ils pas compris que nous sommes tous dans la même barque ? » « Contester c'est une chose, reprend Jacques-André Tomasini, remettre en cause les décisions, ça en est une autre et c'est infondé puisque jusqu'à aujourd'hui, et quoi qu'on en dise, finalement, tout est passé. Il a fallu des réajustements, mais tout est passé au contrôle de légalité qui est souverain en la matière. S'il y a d'autres solutions, qu'ils proposent. »
*Redevance d'Enlèvement des ordures ménagères **Les derniers chiffres de l'Insee révèlent qu'entre 2013 et 2018, la CCPP a perdu 110 habitants.
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