Expatriation : 6 destinations pour refaire sa vie - Capital.fr
Cet article est issu du magazine Management
Shanghai
"Shanghai est une ville très différente du reste de la Chine, raconte Mike Assef. Elle est très moderne, on y fait beaucoup de business et un grand nombre d'entreprises s'y crée. Des conférences, des salons et des événements sont organisés tous les jours pour les entrepreneurs. C'est unique. On y échange des informations. C'est plus que du réseau, c'est une véritable entraide." Diplômé en marketing, Mike travaille quatre ans au Cambodge dans l'hôtellerie et l'événementiel avant de poser ses valises à Shanghai en 2011. Il a cofondé en 2015 Culture Shock, une agence proposant des circuits thématiques à vélo dans la ville. "L'idée initiale était de faire découvrir les lieux que nous aimions aux amis venus nous rendre visite. Nous n'avions pas toujours le temps de les accompagner. Nous visions les expatriés qui avaient la même problématique que nous."
Le focus est posé sur les lieux non touristiques de Shanghai. Culture Shock se lance avec 10-15 vélos et roule à une bonne vitesse grâce au bouche-à-oreille. "Nous nous sommes ensuite tournés vers les touristes, auxquels nous proposons aussi des visites à pied. Les agences de voyages nous ont soutenus. Nous faisons aussi du team building et des learning expeditions pour des groupes comme Carrefour ou Decathlon. Shanghai est tellement en avance sur son temps qu'on y découvre les tendances de la consommation des dix ou vingt prochaines années. Les magasins utilisent la réalité virtuelle, proposant des lunettes immersives pour visualiser un vêtement ou un maquillage. Pour la mode, l'entertainment accompagne le shopping. Les supermarchés font du off et du online au même endroit pour optimiser les ventes."
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Qu'en est-il de l'installation en Chine ? "Il y a quelques années, c'était encore assez facile, tempère Mike. La Chine, c'était le Pérou. Tout le monde venait y tenter sa chance. Cela a changé. Obtenir un permis de travail est plus compliqué. Un système de points a récemment été mis en place en fonction du niveau de langue, des études et d'autres critères. Le marché de l'emploi est devenu très concurrentiel, mais il y a encore des secteurs très porteurs dans les technologies, la IT, le code, le marketing, la sécurité, le branding…"
Son conseil : "Apprenez le chinois avant de partir. Cela fait vraiment toute la différence et facilitera votre intégration."
- Shanghai est une mégalopole de plus de 24 millions d'habitants.
- L'obtention du visa et du permis de travail est désormais compliquée. La concurrence sur le marché du travail est forte.
- Un système de surveillance observe la population à chaque coin de rue. Big Brother est une réalité.
- L'accès à l'information et à Internet est de plus en plus compliqué. Google ne fonctionne pas en Chine et le système de VPN pourrait moins fonctionner à l'avenir.
- La vie courante reste peu chère. Une course de taxi de quelques kilomètres représente 2 euros, le ticket de métro est à moins de 50 centimes.
- Un appartement de deux pièces de 60 m2 se loue entre 980 et 1 160 euros.
- Le sentiment de vivre "déjà" dans le futur, d'observer ou de prendre part au monde de consommation de demain. Tout ici se paie, entre autres, à l'aide de l'application WeChat.
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Jaipur
Après des études d'histoire et de sciences politiques à la Sorbonne, Eléonore Gaspa Nidelet entreprend un voyage en Inde avec son amie Ophélie. S'installer à l'étranger la tenaille, tout comme l'idée de fonder son entreprise. "Lors de ce périple, raconte-t-elle, nous avions pensé à plein d'idées liées au tourisme. Jaipur, c'est un peu le hasard. La ville est un carrefour touristique. Nous nous sommes dit que nous pourrions offrir aux touristes une expérience rigolote et authentique, à vélo, au plus près de la vie locale au travers de visites guidées." Cyclin'Jaipur naît en 2013. "En Inde, tout est dix fois plus long qu'en France, surtout dans la partie administrative. Décrocher un papier, c'est un vrai challenge, rien n'est précis. Tout est fastidieux. Il faut être accompagné par quelqu'un, d'autant plus qu'au début on ne comprend rien, poursuit Eléonore. Nous avons fait appel au réseau des expatriés français et leur avons demandé des conseils. En Inde, on ne fait rien sans un comptable, par exemple."
Après avoir rédigé un business plan, les deux amies investissent dans des vélos. Cyclin'Jaipur passe à la vitesse supérieure grâce à quelques lignes dans Le Guide du routard et le Lonely Planet. "Cela nous a bien aidées à l'époque." Forte de son expérience dans le tourisme, Eléonore fonde en 2018 sa propre agence de voyages spécialisée sur l'Inde, Carnet de voyages. Elle propose des circuits hors des sentiers battus. "J'ai un partenaire local qui possède 1% de la société et moi 99%. J'aurais pu être seule, mais c'est plus rapide avec un nom indien. Créer une entreprise coûte environ 100 euros pour les papiers et il faut avoir entre 1 100 et 1 500 euros sur un compte société."
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Un secteur qui aurait du succès à Jaipur ? "Il manque des bars, des lieux de culture, des cafés avec des événements et des concerts, des cinémas d'art et essai… Mais, s'il n'y en a pas, c'est aussi parce que les goûts des Indiens sont particuliers. A Jaipur, le public est encore très fermé. Il y a bien une petite communauté d'étrangers, mais je ne suis pas sûre que cela suffise à faire tourner ce genre de lieu. Une étude de marché est indispensable. Pour le textile et les bijoux, il faut vraiment s'y connaître. En revanche, il y a beaucoup de choses à faire en Inde au niveau des services, des sites d'aide à la personne ou des sites immobiliers."
Son conseil : "Se faire aider par des expatriés habitant déjà sur place pour mettre tout de suite le pied à l'étrier. A commencer par les courses : pour un Occidental, c'est trois fois le prix!"
- Les températures qui peuvent grimper à plus de 40°.
- Le trafic routier, personne ne semble connaître le code de la route – il faut s'habituer.
- La pollution.
- Les prix à négocier.
- La lenteur administrative.
- Le prix des produits alimentaires importés.
- La "Ville rose" a des airs provinciaux.
- Son économie repose sur le tourisme, mais aussi sur l'industrie textile et les pierres précieuses.
- Sa main d'œuvre est peu chère et très expérimentée.
- Le faible coût de la vie. Un deux pièces correct revient entre 350 et 400 euros.
- On parle anglais.
Casablanca
"Je travaillais pour le Boston Consulting Group, mais j'en avais marre d'être dans un bureau à Paris. Mon rêve était de créer une entreprise à l'étranger", explique Freddy Houdart. Il y a dix ans, il se lance et monte la société Simaje, à Casablanca. "Nous faisons du graphisme corporate, soit tous les PowerPoint des grands groupes, des centres financiers ou des laboratoires pharmaceutiques. Nous avons aussi un volet de développement informatique et d'accompagnement logistique." Pourquoi le Maroc ? "Le pays offre une grande stabilité politique et il a gardé des liens très forts avec la France. On y parle français. Mais, attention, il y a plusieurs Maroc, celui des grandes villes et celui des villages, où l'on va encore chercher l'eau au puits, sans compter l'illettrisme."
Le choix de Casablanca semblait une évidence pour Freddy. "Marrakech est une ville pour les touristes et les retraités français, Rabat est la capitale administrative et Casa est le poumon économique du pays. C'est le véritable hub du Maroc, où tout se passe. Et puis, Casablanca a l'ouverture d'esprit des grandes cités. Il y a des gens de tous les horizons, des Français, des Anglais, des Belges, des Espagnols… Elle est agréable à vivre grâce à la mer. Et puis il y a plein de facilités quand on a des enfants. Les nounous sont, par exemple, faciles à trouver et à des prix corrects." Freddy a délocalisé un savoir-faire et l'a appris à d'autres. Ses plus grands concurrents sont aujourd'hui en Inde.
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Pourtant, les débuts n'ont pas été faciles. "Internet, il y a dix ans, c'était la Berezina. Aujourd'hui ça fonctionne très bien. Nous avons la fibre optique. Casablanca, et le Maroc en général, développe beaucoup les infrastructures. On peut désormais accéder à des locaux aux normes de sécurité internationale. C'est important pour nous car nous sommes assujettis pour nos grands clients à des normes de confidentialité très strictes. Le Maroc m'offre cette sécurité. C'est un des points forts du pays."
Son conseil : "Venir avec une compétence réelle et non pas avec l'idée de trouver ici des gens qui auront cette compétence."
- Un pays encore très bureaucratique et administratif.
- La corruption.
- Le prix de la voiture, plus cher qu'en France, et le manque de transports en commun.
- La difficulté, pour une femme, de s'asseoir seule à la terrasse d'un café. Cela ne se fait pas encore beaucoup.
- Casablanca, en bord de mer, offre une agréable qualité de vie dans un environnement architectural des années 1930.
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— amirah amir Mon Jul 12 07:43:08 +0000 2021
- Le coût de la vie encore faible. Un appartement de 80 m2 coûte environ 700 euros par mois.
- La proximité culturelle et géographique avec la France.
- La qualité de vie et l'accueil chaleureux.
- Le Maroc est un des pays du Maghreb les plus ouverts aux investissements. Le Casablanca Finance City propose un hub économique et financier ouvert sur toute l'Afrique.
Oslo
"On ne va pas s'installer à Oslo pour le climat, mais par amour ou pour le travail. Et on y reste pour la qualité de la vie", souligne Kéa Ostovany. Elle, c'est par amour qu'elle s'est installée en 2011 dans la banlieue d'Oslo, pour rejoindre son compagnon Viking. Aujourd'hui, elle se rend en bateau à son travail après avoir déposé sa fille à la crèche, située au bord du fjord. " En Norvège, les valeurs centrales tournent autour de la famille et de la nature. L'identité des gens n'est pas liée au travail et chacun est considéré dans sa globalité.
Son bien-être rejaillit sur l'entreprise. Il est par exemple courant d'aller chercher ses enfants à l'école à 15h30 et de travailler le soir une fois qu'ils sont couchés. Les enfants restent prioritaires. Dans l'entreprise, la collaboration entre collègues prime sur la hiérarchie. On fait confiance aux gens donc ils "donnent" plus." Dans la vie quotidienne, le sens du civisme et du collectif est très fort, illustré par le dugnad, le bénévolat coopératif.
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Après un Master de Management à Sciences Po, Kéa Ostovany a travaillé cinq ans au théâtre du Rond Point à Paris avant de créer en Norvège son entreprise de coaching de dirigeants en leadership et en prise de parole en public. "Mon changement de vie professionnelle n'a pas été radical. J'avais un pied dans le management et un autre dans la culture. Je m'en sers beaucoup aujourd'hui en tant que consultante senior au sein d'Implement Consulting Group, une société de conseil et de formation dont le siège est au Danemark. Nous travaillons dans le monde entier et en France où nous avons des clients dont Air Liquide, Aéroport de Paris ou encore Saint-Gobain... Je forme des dirigeants notamment au storytelling.
Au théâtre du Rond Point, je faisais le lien entre le metteur en scène et l'acteur, la vision de l'un et l'interprétation de l'autre. Je me suis rendue compte que les problématiques de compréhension et d'application étaient les mêmes dans le management. L'implication de tous est primordiale, surtout en période de changement et de restructuration d'une entreprise. Je m'inspire aussi beaucoup de la culture scandinave que j'adapte ensuite au pays." Définitivement biculturelle, Kéa est, depuis l'an dernier, conseillère au commerce extérieur français en Norvège.
Son conseil : Se rapprocher des réseaux existants sur place, comme les anciens de Sciences Po oula Chambre de commerce Franco-Norvégienne.
- Oslo est une capitale mais elle offre un petit côté provincial, sans insécurité. C'est une ville peu stressante notamment grâce à sa proximité immédiate avec la nature.
- La densité de population est très faible. Il y a peu de tension, le taux de chômage est très bas.
- L'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est privilégié.
- L'hiver est très long et la lumière est alors très réduite. A cette période, les gens restent beaucoup chez eux.
- La vie culturelle parisienne peut parfois manquer.
- Un café coûte entre 4 et 5 euros, un deux pièces environ 1 500 euros.
New York
Il a grandi en Arles et s'est installé à Paris avant de faire le grand saut vers les Etats-Unis, au tournant du siècle. Depuis, Paul-Edouard Laurens fait de la direction de production. Il travaille sur des longs métrages et pour la télévision, et s'est récemment dirigé vers la publicité pour préserver sa vie de famille. Les premières années, il les passe à Los Angeles où il se marie avec une Américaine. " LA était le centre de production audiovisuel le plus important et offrait de nombreuses opportunités. C'est un peu moins vrai aujourd'hui. Beaucoup de séries de télévision se tournent désormais à New York notamment grâce au Tax Credit. Quant aux publicités, le marché a beaucoup changé ces dernières années car les productions sont parties à l'étranger : Bangkok, Prague, Vancouver, Mexico, Afrique du Sud… Il reste bien entendu encore des projets à New York, en particulier ceux avec des égéries ou des top models qui vivent sur place."
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En 2007, Paul-Edouard Laurens déménage à New York avec sa femme. "Nous avons choisi cette ville lorsqu'il a été question d'un enfant. La qualité de l'éducation est très bonne et les opportunités de travail sont nombreuses. C'était aussi pour se rapprocher de ma famille en France." New York n'est qu'à quelques heures de vol de son pays natal. "Le bruit m'a frappé en arrivant. On se sentait agressé en permanence. Les prix étaient affolants. Se déplacer d'un point A à B revenait très cher." Comment perçoit-il New York aujourd'hui ? "C'est une ville qui ne représente pas les Etats-Unis. Elle renvoie une image idéalisée de ce que le pays voudrait être. New York est cosmopolite, libérale, aventurière et pionnière, cool et progressive... Elle a gardé une grande influence européenne. Le reste de l'Amérique n'est pas forcément comme ça.
New York est tournée vers la culture du travail. On peut commencer au bas de l'échelle et monter rapidement les échelons avec de la volonté et en travaillant dur. Au début, il ne faut pas compter ses heures et encore moins penser aux vacances." S'il a débuté sur la côte Ouest, Paul-Edouard illustre bien cette évolution. Après son bac, il fait du théâtre et de la photographie et apprend progressivement les ficelles du métier comme stagiaire, assistant réalisateur et assistant de production pour finalement devenir directeur de production.
A New York, il observe aujourd'hui de grands changements dans la publicité liés aux réseaux sociaux. "Avant, c'était assez simple, un spot pour la télévision était de 30 secondes et, pour le cinéma, de 60 secondes. Mais les durées se sont multipliées pour les différents supports et les réseaux sociaux. Maintenant c'est 5, 7, 10, 15, 20, 30, 45 et 60 secondes. C'est très compliqué car raconter une histoire dans ce laps de temps est difficile. On est peu cohérent et la publicité en souffre. On nous demande aussi de multiplier les formats. Là encore, il est très difficile de faire un bon cadre pour un format carré, horizontal et rectangulaire à la fois.
Pour Instagram, un même produit aura une dizaine ou une quinzaine de déclinaisons avec le Making Of, le Behind the Scene, les interviews avec les acteurs, le print et la video pour le social content… On nous demande maintenant de filmer les acteurs sur fond blanc pour animer les social medias pour les deux années prochaines. Sans compter que les budgets se sont considérablement réduits. Les professionnels sont très syndiqués ici. Le seul moyen de jouer avec le budget est de réduire le nombre de jours de tournage et donc les ambitions artistiques. "
Dans cet univers hyper concurrentiel, Paul-Edouard Laurens a signé récemment une campagne pour Calvin Klein et partira prochainement sur un long métrage. Cette année, les vacances estivales attendront. Il n'aura qu'une semaine pour revenir en France. Et se ressourcer dans sa maison de campagne.
Son conseil : Préparer son voyage à l'avance et avoir assez d'économies pour vivre 6 mois sans revenus.
- C'est une ville énergisante et pleine d'opportunités, à la pointe dans beaucoup de domaines. Elle offre un melting-pot culturel et sociétal.
- Très active au niveau culturel, elle est aussi au confluent de nombreuses routes pour les voyageurs.
- Elle est sur la côte Atlantique et pas si loin de la France.
- C'est une ville très stressante et bruyante. Elle est très chère.
- Se déplacer d'un point à un autre prend beaucoup de temps.
- Les New Yorkais sont workaholic. La société n'offre aucun soutien en particulier.
- Il faut se débrouiller tout seul.
- Un studio en location revient entre 1 800 et 2 000 dollars, un deux pièces entre 2 700 et 8 000 dollars. Une bière coûte environ 10 dollars dans un bar.
Bali
Dans les locaux de Kesato, la clim' tourne à fond. Dehors, il fait 30 degrés toute l'année. Créée à Paris, cette agence numérique est installée sur la côte ouest de Bali depuis sept ans. Grégory Galliard, 40 ans, dirige une équipe de 42 personnes. "On a commencé à deux, à Paris. Je n'aurais jamais pu me développer autant en France où l'on me demandait tout le temps d'où je venais et ce que j'avais fait avant. A Bali, il n'y a aucun préjugé et beaucoup moins d'obstacles pour entreprendre."
Dans une vie antérieure, Grégory Galliard rachetait des entreprises endettées pour les requinquer et les revendre. Quand il découvre Bali, en 2007, il est conquis et en revient propriétaire d'un terrain perdu au milieu des rizières. En 2009, il lance avec un associé Kesato, une agence de production numérique, de stratégie webmarketing et de création de sites. Kesato commence à produire des contenus en France, mais, après deux affaires qui lui laissent un goût amer, il déménage son entreprise… à Bali.
Cette décision a suscité "beaucoup d'incompréhension autour de moi. L'île n'était pas identifiée comme une destination pour les entrepreneurs. Les gens imaginaient une plage d'eau turquoise avec des cahutes en bois façon Robinson Crusoé." Erreur ! Bali, aujourd'hui, c'est aussi une offre foisonnante de bars, de restaurants, de magasins, de villas et de complexes hôteliers. Et une communauté numérique ultradynamique et connectée au monde entier.
Les débuts ne sont pourtant pas si simples. "J'ai beaucoup investi les premières années. Ce n'est pas plus facile qu'en France, les choses ici demandent une grande patience pour comprendre comment ça marche et ne pas se faire avoir." L'une des principales difficultés : le recrutement de salariés suffisamment qualifiés pour répondre aux standards attendus par les clients américains, européens et australiens de l'entreprise. "Trouver et former en interne des développeurs locaux nous a demandé pas mal de temps." L'équipe est entièrement constituée d'Indonésiens, tandis que chaque division de l'agence reste pilotée par un expatrié francophone pour assurer un leadership solide.
Aujourd'hui, Kesato se diversifie : circuits touristiques haut de gamme en bateau, plateforme de crowdfunding, linge de maison en fibres de bambou, studio photo… De son côté, Grégory Galliard fait fructifier des projets immobiliers avec la location de villas sur les îles voisines de Lembongan et de Ceningan. Aucun regret ? Grégory sourit : "Regarde la qualité de vie. Ici, on prend soin de soi tout en travaillant sous les tropiques et en vivant dans une belle villa. Et la sensation de liberté est immense." Mais ce n'est pas les vacances pour autant : "Ceux qui pensent que Bali est la terre promise repartent souvent bredouilles."
Son conseil : "Au début, il faut travailler plus qu'en France pour y arriver. Mais c'est comme un bizutage pour mériter la belle vie !"
- Les Balinais sont accueillants, tolérants et souriants.
- L'île offre de nombreuses possibilités de prendre soin de soi : salons de massage, cours de yoga, centres de méditation…
- Les amateurs de surf sont bien servis.
- Les rizières disparaissent à grande vitesse sous les projets immobiliers.
- Toute la production de vin est importée : difficile de trouver une bonne bouteille !
- La circulation est souvent infernale à cause du manque d'infrastructures routières.
- Les déchets plastiques sont mal gérés et jonchent les plages.
- Billet d'avion : 900 euros, avec une escale à Bangkok ou Singapour.
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