La revalorisation du « barème kilométrique », nouvelle mesure du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat
Cette fois, pas d’annonce solennelle au journal télévisé de « 20 heures ». Pas question de donner l’impression de sortir le carnet de chèques si près des élections. C’est en réponse à la question d’un député que le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, mardi 25 janvier, un nouveau geste de soutien au pouvoir d’achat des Français, mis à mal par la hausse des prix des carburants et par celles des denrées alimentaires depuis l’été 2021. C’est le quatrième, en moins de six mois.
A deux jours d’une journée de mobilisation « sur les salaires et l’emploi », organisée, jeudi 27 janvier par les syndicats, l’exécutif a choisi une mesure plus ciblée et moins massive que les précédentes, mais ayant l’avantage d’être rapide et de ne pas passer par la loi.
Lire aussiInflation : faut-il s’inquiéter de l’envolée des prix dans la zone euro ? Cinq questions pour comprendreBercy va réévaluer de 10 % le barème utilisé par les ménages qui se servent de leur véhicule pour travailler, et qui déduisent une partie de leurs frais de transport de leurs impôts. Ce « barème kilométrique » rehaussé ciblera « ceux de nos concitoyens qui roulent beaucoup, c’est-à-dire, ceux pour qui le véhicule est finalement un moyen de travail ou de recherche d’emploi », a expliqué le chef du gouvernement, citant l’exemple des « infirmières » ou des « aides à domicile » en milieu rural. Soit environ 2,5 millions de foyers, qui pourront réduire de 150 euros en moyenne leur impôt au titre de l’année 2021.
Il servira aussi de référence pour revaloriser « les indemnités kilométriques directement versées par les employeurs à leurs salariés qui utilisent leur véhicule personnel », a ajouté Jean Castex, qui a vanté un effet « rapide et direct ». Le coût pour les finances publiques est évalué à 400 millions d’euros, indique-t-on à Bercy, un chiffrage encore « assez imprécis », car il n’y a « pas la totalité des données ».
Remember when @briebriejoy tried to tell Biden how to get people energized to vote for him...she couldn’t get 12 of… https://t.co/AEVBnlOqKT
— delonté. 👟 Sun Jan 03 01:58:04 +0000 2021
« Un effort collectif de plus de 15 milliards d’euros »
Ciblée, la mesure ne bénéficie, en revanche, qu’aux automobilistes qui paient des impôts. « Ceux qui n’en paient pas ont déjà touché le chèque énergie et l’indemnité inflation », estime l’exécutif, en référence aux mesures de soutien au pouvoir d’achat décidées à l’automne 2021. Ce nouveau geste s’adresse en priorité aux « ménages dont les revenus sont compris entre les quatrième et septième déciles [entre 1 737 euros et 2 164 euros mensuels, selon l’Insee], dont certains n’ont pas reçu l’indemnité inflation », précise Bercy.
Lire aussiArticle réservé à nos abonnésThomas Philippon : « La croissance et le pouvoir d’achat, c’est la même chose »Un choix politique qui n’a pas manqué de faire réagir la gauche. « Vous ne parlez pas aux Français non imposables, toutes celles et ceux qui gagnent moins de 1 295 euros net par mois ! », a déploré, en séance, la députée (Parti socialiste, PS) du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, chiffrant la population exclue de la mesure à 14,5 millions de personnes.
Il vous reste 47.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Zjistěte, jak odstranit zubní kámen ze zubů vašeho psa
Za jakých podmínek můžete mít na terase či balkónu nafukovací vířivku?
Sekačka Perfektní trávník!
jaké jsou míry terče na šipky