Achat neuf: gare aux frais d'immat' gonflés à bloc
Roger, un retraité de Toulouse s’est rendu compte qu’on l’avait « surfacturé », mais trop tard : il avait déjà paraphé le bon de commande de sa future auto (en juin) et effectué le paiement (en septembre). Bien qu’averti (comme tout fidèle lecteur d’Auto Plus), il s’est laissé emporter par la joie d’acheter une nouvelle voiture et par le professionnalisme du vendeur.
Ne vous faites plus « plumer » !
Et il a fini par signer tout de go le document présenté par le commercial, sans réclamer ni remise (un passage obligé !), ni informations autres que celles sur le Citroën C3 Aircross convoité. Ce n’est qu’une fois son véhicule livré et le bon de commande enfin épluché qu’il s’est inquiété de voir en face de la ligne « Autres frais » un montant de… 846 € ! Vous êtes nombreux à vous faire ainsi délester de plusieurs centaines d’euros pour des prestations obscures ou virtuelles. Une pratique commerciale courante et abusive, qui permet aux vendeurs d’arrondir leurs fins de mois. Suivez nos conseils pour ne plus vous laisser « plumer » sans ciller lors de votre prochaine acquisition. Crédit photo : Adobe Stock
« Frais de mise à la route », « Frais annexes », « Frais d’immatriculation/administratifs » ou encore « Frais de mise à disposition » : quel que soit l’intitulé retenu, le vendeur ne s’attarde généralement pas sur la ou les lignes concernées, ou reste très évasif à ce sujet. Et le client, focalisé sur le prix de l’auto, a tendance à survoler ces infos. Problème : ces « prestations » sont facturées au minimum 200 à 250 €, pour un service au mieux surtarifé, au pire inexistant, et dans la plupart des cas facultatif ! Reprenons le cas de Roger : il a été doublement arnaqué, puisqu’il a réglé 536 € de « frais de mise à la route » (sans autre précision), plus 310 € pour « mise à disposition avec carburant ». Autre exemple : Philippe, de Charleville-Mézières (08), a payé 350 € chez Toyota pour un « Pack livraison », présenté comme obligatoire, sans le moindre détail. Scandaleux, car la plupart des prestations que ces forfaits sont censés inclure sont déjà comprises dans le tarif de tout véhicule neuf. En effet, l’arrêté du 28 juin 2000 stipulait que le prix de vente incluait « les frais de transport du véhicule jusqu’au concessionnaire ou au revendeur, la préparation à la route du véhicule (lustrage, décoconnage, contrôle des niveaux y compris 5 litres de carburant) et la fourniture et la pose d’un jeu de plaques d’immatriculation définitives ». S’il a été abrogé depuis, vous pouvez toujours vous en aider pour négocier les frais et surtout vous devez en priorité demander le détail des frais imputés. Refusez fermement de payer tout ce qui n’a pas lieu d’être ou tout ce qui semble être des dépenses annexes abusives. Le commercial dit ne pas avoir le choix ? Exigez qu’il compense en vous offrant une remise équivalente. Sinon, allez voir ailleurs.
En général, le vendeur effectue directement en ligne la demande de carte grise (CG). Les seuls frais que vous êtes alors tenu de payer sont les taxes dues à l’Etat, dont la principale est calculée selon le nombre de chevaux fiscaux, et les frais de gestion et d’envoi du document à votre adresse (4 € et 2,76 €). Pour le reste, il n’est pas choquant de régler 30 € maxi pour la prestation de demande de certificat en ligne par le vendeur (en sachant que cela ne prend que quelques minutes), comme dans un centre-auto. Vous pouvez aussi réaliser la démarche seul, mais passer par un professionnel reste plus confortable car le site officiel Ants.gouv.fr présente encore parfois des dysfonctionnements (Effectuer une demande de carte grise seul ne se fait plus que sur internet, les services dédiés dans les préfectures et sous-préfectures ayant été fermés le 6 novembre 2017).
Un autre cas classique de vente forcée. Les assureurs obligent à faire graver ses vitres, vous dit-on ? Faux (seul un système de géolocalisation post-vol est parfois imposé pour couvrir un modèle sportif ou de luxe) ! Vous avez donc le choix. Cette pratique a d’ailleurs moins d’intérêt aujourd’hui, car les voyous parviennent à effacer ou à falsifier le gravage. En refusant ce service, vous économisez au moins 150€, plus un abonnement annuel qui n’est en général jamais mentionné au moment de l’achat.
Si tous les vendeurs n’en réclament pas, il est d’usage de verser 10 % d’acompte à la commande. Rien n’interdit au commercial de vous demander plus, mais mieux vaut refuser. Car si le pro dépose le bilan, ou si vous annulez la vente (pour un motif autre qu’un retard de livraison ou la non-obtention d’un crédit), vous perdrez gros.
On l’oublie souvent, mais le bon de commande est un vrai contrat conclu entre deux parties. Apposer votre signature vous engage à le respecter (idem pour le concessionnaire). Alors, gare ! Ne signez jamais trop vite ou les yeux fermés. Après, il est très difficile de revenir en arrière. Le délai de rétractation accordé par la loi n’est que de 14 jours, et ne s’applique que si vous prenez un financement à crédit et que c’est stipulé sur le bon de commande, ou dans le cas d’un achat à distance ou d’un démarchage à domicile. Prenez donc le temps de décortiquer ce document, même si l’on vous presse, si la concession va fermer, etc. Plusieurs milliers d’euros sont enjeu et il est quasi impossible de négocier après coup, sauf à tomber sur un vendeur très conciliant.
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