Crise de la covid-19 : sept conseils simples anti-déprime pour garder le moral
Comment surmonter la difficulté de la situation que nous traversons ? Comment tenir le coup face à la longueur de l'épidémie ? Ne pas culpabiliser, bien dormir, faire du sport, chercher la lumière du soleil, se donner des perspectives, avoir des pensées positives peuvent se révéler efficaces.
À écouter- Vie quotidienneSommeil et confinement : comment bien dormir ?46 minParmi les premiers conseils donnés par Antoine Pelissolo pour affronter cette crise qui dure : "Préserver le plus possible son horloge biologique, en particulier son sommeil, est essentiel pour réguler son humeur. Ces rythmes ancestraux naturels sont liés à l'ensoleillement. Actuellement, nous sommes en hiver, et nous manquons de lumière du soleil. Or on en a besoin pour se synchroniser et se redonner des émotions positives.
Et si on n'arrive pas à s'endormir, ou si on se réveille la nuit, Aurélia Schneider préconise de "se relever pour lire un livre, mais de ne surtout ne pas regarder une série télé en espérant s'endormir avec sa série télé".
Elle propose : "d'arrêter de regarder des écrans une heure avant de se mettre au lit. C'est très perturbant pour le cerveau et le sommeil. Imaginer regarder une série pour couper après une journée de télétravail est une très mauvaise idée. Déconnectez-vous !"
3- Faire du sport, mais plutôt le matin
Antoine Pelissolo : "L'activité fait partie des piliers de la bonne santé générale. Marcher le matin assez tôt quand il commence à y avoir un peu de lumière fait partie des choses qui peuvent paraître futiles, mais qui ne le sont pas.
Cela ne suffit pas pour soigner une dépression, mais c'est prouvé, cela améliore le moral de tout le monde et même celui des personnes fragilisées par la dépression.
Aurelia Schneider : "Pensons à faire du sport, mais le matin. Le soir, ce n'est pas une bonne idée."
4 - S'exposer à la lumière
Antoine Pelissolo : "Il y a un effet direct des rayons lumineux des photons sur la rétine et donc sur le cerveau. Cela passe par la sérotonine, la mélatonine et des systèmes probablement assez complexes, mais très crédibles au plan scientifique. Comme l'alimentation, la lumière fait partie des nourritures physiologiques de base qui aident sur le plan psychologique."
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— Missi Thompson Fri Oct 05 17:53:05 +0000 2018
5 - Se donner des perspectives et garder espoir
Baptiste Beaulieu constate dans son cabinet médical une véritable perte de sens chez les patients dépressifs : "Or on a tous besoin de direction dans la vie pour savoir ce qu'on a envie de faire demain, ou après-demain. Les gens n'en peuvent plus, ils ne savent plus où ils en sont et ils ont besoin d'une ligne claire. Le plus important dans la situation actuelle est de réinjecter du sens."
Aurelia Schneider ajoute : "Il faut garder aussi l'espoir. Ces crises ont toujours existé. Pour cela, même si on reçoit des informations contradictoires, il faut maintenir un cap. Dans le cadre familial, on peut préserver un rythme humain normal. Et puis parler ! La parole doit être à l'honneur dans ces moments-là.
Avoir une perspective fait partie des choses qu'on doit avoir dans un petit coin de sa tête. En ce moment, c'est difficile. On fait le dos rond, on avance doucement, on change nos habitudes. Et on garde beaucoup d'indulgence vis-à-vis de soi. Après quand les choses seront revenues, on portera peut-être notre masque plus souvent, mais on sera très heureux."
6- Essayer de voir le verre à moitié plein
Pour illustrer ses propos Gilles Vervisch raconte une histoire qu'il aime particulièrement : "Jeune, Albert-Camus voulait être footballeur. Or on lui a diagnostiqué une tuberculose. Il s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas faire ce qu'il avait décidé de faire. Le futur écrivain voulait passer l'agrégation de philosophie, malade, il n'a pas pu non plus.
Aujourd'hui, le champ des possibles peut paraître assez réduit.
La question posée est : comment s'adapter à la situation ? Le philosophe Jean-Paul Sartre, ami de Camus, parlait de "coefficient d'adversité". Pour lui, les choses peuvent être un obstacle. Mais cela dépend des projets que l'on a.
Sartre prenait l'exemple d'un rocher : pour celui qui veut l'escalader, un rocher peut représenter l'impossible, mais pour celui qui veut le peindre, il va être joli. On peut aussi aller voir du côté des Stoïciens qui nous poussent à changer nos désirs plutôt que l'ordre du monde.
Lire Les Entretiens d'Epictète évite de regarder trop les écrans, et de déprimer à force de voir des infectiologues qui passent en boucle sur les chaines d'information"
Helene Romano ajoute : "On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. On peut choisir de retenir de cette crise ce qu'elle nous apprend de positif : une nouvelle forme de solidarité, une autre façon de s'organiser. Avoir des pensées positives sur cette période nous permet d'avoir des pensées plus sereines, de nous projeter positivement vers l'avenir, et nous rend à nouveau acteur de notre vie. On savourera certainement mieux ensuite de faire du sport, d'avoir une vie de famille normale ou culturelle."
7 - Ne pas dramatiser si on vous prescrit des anxiolytiques
700 000 prescriptions de plus d'anxiolytiques l'été dernier par rapport à l'été précédent ! Antoine Pelissolo rappelle que pour éviter la dépression ou le sentiment trop fort d'angoisse, il est préférable de "Jouer sur des méthodes plus naturelles, comme les rythmes de vie, la relaxation, la parole, l'échange ou tout autre forme de réconfort. Les anxiolytiques ne sont pas la panacée, ils n'agissent pas sur le fond et ont beaucoup d'effets secondaires. Ils sont donc à prendre avec précaution.
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