Automobile : et si vous passiez à l'électrique ? : Femme Actuelle Le MAG Path 2 645DBCB3-7979-441A-BA4B-98E7BF17E1BE 1785B508-2A96-4CF5-AA87-79B0FE0441BF
En France, 86.378 voitures particulières et utilitaires électriques ont été vendus entre janvier et juillet 2021, selon l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere). C’est près de 40.000 véhicules de plus qu’au cours de l’année 2020, et 36.000 de mieux qu’en 2019. Les véhicules 100 % électriques semblent donc bel et bien sortir de la marginalité. A l’échelle européenne, ils ont accaparé 7,5 % du marché au deuxième trimestre de cette année, selon l’Association européenne des constructeurs automobiles.
D'ici à l'horizon 2030
De plus, les prochaines évolutions réglementaires poussent clairement les automobilistes à opter pour des voitures « propres ». Ainsi, la Commission européenne veut interdire la vente de véhicules thermiques à compter de 2035. Sans attendre la décision définitive des instances européennes, de nombreux constructeurs comme Ford, Fiat, Volvo, Opel, Volkswagen, Audi, Mercedes, Mini ou encore Bentley et Alpine ont d’ores et déjà annoncé leur conversion au tout électrique, dès 2025 pour les plus ambitieux, au plus tard en 2030 pour les autres.
Circulation, restrictions à prévoir
En France, la loi Climat et résilience, promulguée en août dernier, prévoit d’étendre les Zones à faibles émissions (ZFE) – où les véhicules les plus polluants sont soumis à des restrictions de circulation – à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants. Et ces véhicules seront progressivement interdits dans les dix métropoles qui enregistrent régulièrement des dépassements des valeurs limites de qualité de l’air : en 2023 pour les voitures arborant une vignette Crit’Air 5, 2024 pour les Crit’Air 4 et 2025 pour les Crit’Air 3.
Des prix d’achat élevés
Citadines, berlines familiales, sportives, SUV… il y en a désormais pour tous les goûts sur ce marché. Alors autant ne pas se tromper et choisir un modèle adapté à ses usages. Avec un bémol : à l’achat, les voitures électriques sont nettement plus chères que leurs homologues à moteur thermique. Ainsi, la Peugeot 2008 équipée d’un moteur essence Puretech de 130 ch est disponible au catalogue de la marque à partir de 24.500 €. Sa cousine électrique, la E-2008 136 ch, est proposée à partir de 36.800 €, soit… 50 % de plus. Certaines aides permettent heureusement de réduire la facture.
Faire le plein de subventions
Rabotée en juillet dernier, la prime à l’achat d’une voiture électrique neuve coûtant moins de 45.000 € s’élève jusqu’à la fin de cette année à 27 % du prix du véhicule, plafonnée à 6.000 €. A cela peut s’ajouter, si vous mettez au rebut un véhicule essence d’avant 2006, ou diesel d’avant 2011, une prime à la conversion de 2.500 ou 5.000 €, selon le montant de votre revenu fiscal de référence par part (primealaconversion.gouv.fr). L’Ile-de-France, les Bouches-du-Rhône ou bien encore la Normandie accordent des aides supplémentaires, sous forme de bonus écologique ou de prime à la conversion, dont les montants vont de 1.000 à 6.000 €.
Acheter… ou louer
A défaut de pouvoir bénéficier des aides maximales, et compte tenu de leur important coût à l’achat, la location, avec ou sans option d’achat, est une formule à considérer. Les constructeurs ont tous des offres dédiées. Ainsi, pour la Zoe E-Tech Life R110, disponible à partir de 26.500 €, bonus écologique déduit (mais non l’éventuelle prime à la conversion), Renault propose une location longue durée (LLD) de 37 mois, pour 139 €/mois et 10.000 km/an, après versement d’un premier loyer de 8.950 €, ramené à 2.950 € après déduction du bonus écologique. Soit un coût total sur trois ans de 7.954 €.
Recharge, au domicile de préférence
En échange d’un prix d’achat élevé, les voitures électriques promettent de fortes économies à l’usage. C’est vrai pour l’entretien, nettement moins onéreux. Et aussi pour la consommation… à condition d’effectuer un maximum de recharges dans son garage (2 € aux 100 km), ou d’avoir la chance de trouver une place sur l’une des bornes gratuites de la grande distribution (Auchan, Leclerc, Ikea, Lidl…). Car, ailleurs, les tarifs sont loin d’être aussi avantageux. Comptez 0,20 à 0,30 € l’heure dans un parking public (Vinci, Effia…), en plus du coût du stationnement, et de 1 à 3 € l’heure sur les bornes d’autopartage. Sur les aires d’autoroute, les bornes de recharge rapide facturent 0,10 à 0,20 € la minute, soit 15 € pour faire le « plein » d’une Renault Zoé. A n’utiliser qu’en cas de nécessité, donc.
Jusqu’à 80 % d’émissions en moins
A l’usage, les voitures électriques méritent leur appellation de « zéro émission ». Le Conseil international pour un transport propre (ICCT) a cherché à évaluer leur écobilan global, en prenant en compte l’intégralité de leur cycle de vie. Conclusion : pour un modèle compact, les émissions de gaz à effet de serre d’une voiture électrique sont inférieures de 66 à 69 % à celles d’un véhicule essence de taille comparable. En France, cette différence s’élève même à 80 %, compte tenu du « mix énergétique » qui intègre déjà une part importante d’électricité verte.
« Rétrofit », l'autre solution pour passer à l'électrique
Remplacer le groupe essence ou diesel de votre voiture par un moteur électrique, c’est le « rétrofit », une solution homologuée en 2020, et ouverte à la prime à la conversion de 2.500 ou 5.000 €, selon le revenu fiscal de référence du bénéficiaire. Un procédé particulièrement adapté aux citadines, qui accomplissent de fréquents et courts trajets, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Aides de l’Etat déduite, comptez 5.000 € pour changer le moteur d’une voiture de ce type. L’opération est réalisée par des professionnels qui respectent un cahier des charges exigeant.
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