"Le syndrome de la cabane", ou l'angoisse de reprendre une vie sociale après la crise
Depuis bientôt une semaine, les Belges peuvent à nouveau profiter d'un verre en terrasse, et à partir du 9 juin, de nouveaux assouplissements entreront en vigueur afin de progressivement retrouver une "vie normale". Sorties, restaurants, cinéma, réception... : pour beaucoup, ce déconfinement progressif est synonyme de soulagement et de libération. Mais pour d'autres, la reprise des interactions sociales représente un véritable cauchemar.
"Le syndrome de la cabane", parfois appelé "syndrome de l'escargot", est un terme utilisé en psychologie pour désigner un retour difficile et angoissant à la vie sociale. Dans le contexte de pandémie, ce terme a à nouveau refait surface et désigne les difficultés que rencontrent certaines personnes à retrouver une vie normale et des interactions sociales après le confinement. Plusieurs éléments peuvent contribuer à développer ce syndrome.
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— Kate Mon Jun 03 22:17:48 +0000 2019
Habitude et peur
Tout d'abord, le premier facteur est l'habitude: "Les gens sont habitués à la situation telle qu'elle est maintenant, ils s'y sont adaptés. Sortir de chez soi, voir des gens, aller au travail ou dans un bar, ce sont des habitudes qu'il faut reconstruire. Cela prend du temps", précise Inez Germeys, professeur de psychologie (KU Leuven), sur Radio 1.
La peur peut également jouer un rôle: "Certaines personnes ont développé un syndrome de stress post-traumatique, ils n'osent plus entrer en contact avec d'autres personnes de peur d'être contaminés. Pour les personnes qui ne sont plus habituées à sortir, la perception du risque d'infection est trop élevée", indique encore Inez Germeys.
Selon la psychologue, il est primordial d'aider les personnes souffrant de ce syndrome pour éviter la dépression et la solitude.
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