Comment Leboncoin profite du boom des voitures d'occasion
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Actu auto Thématique suivieNe plus suivreParAlain-Gabriel Verdevoye le 09.12.2021 à 12h11Ecouter 6 min.Abonnés
Le site d'achat d'occasion préféré des Français Leboncoin a 12 millions de visiteursmensuels rien que pour l'auto, avec 900.000 véhicules disponibles. Il table sur 15% de visites en plus par rapport à 2019, l’année d’avant la pandémie. Les voitures d'occasion vont connaître une année record. Malgré les menaces politiques sur les vieilles autos.
réagirLeboncoin compte 12 millions de visiteurs uniques mensuels rien que pour l'auto.
Image © RenaultCommenterA l’heure où le marché du véhicule d’occasion cartonne, le site Leboncoin affiche une forme olympique. Un site prisé des Français, avec une audience totale de 28 millions de visiteurs uniques par mois, tous produits confondus. "Dans l’automobile, nous avons 12 millions de visiteurs mensuels avec 900.000 véhicules disponibles", explique à Challenges Olivier Flavier, directeur du site pour l’auto, qui ajoute: "nous avons un dépôt d’annonce toutes les trois secondes". Le dirigeant affiche avec gourmandise des ventes de véhicules record cette année, avec "15% de visites en plus par rapport à 2019, l’année d’avant la pandémie". Pour un prix de transaction moyen de "15.000 euros".
Ces dernières semaines, les disponibilités de véhicules récents ont certes reculé, à cause du manque de voitures neuves, conséquence de la pénurie des semi-conducteurs. Un effritement compensé par la hausse des prix sur les véhicules de moins de deux ans, "en hausse de 6% en novembre par rapport à janvier 2021". En revanche, les ventes de véhicules de plus de huit ans continuent d’augmenter (+4% par rapport à mai dernier). Ils représentent d’ailleurs… 45% du marché de l’occasion. Et, sur ces modèles, le prix de transaction moyen baisse à "7.200 euros en moyenne, contre 7.700 en janvier dernier".
Bond des transactions
Malgré le manque de modèles âgés de moins de deux ans disponibles, les transactions totales de véhicules usagés ont progressé en France de 9,3% (à 5,5 millions d’unités) sur onze mois, selon les chiffres du site AutoScout24, contre une hausse de 2,5% à peine pour les voituresneuves (à 1,5 million).Sur le seul mois de novembre, l’occasion progressait de 5%, contre une baisse de 3,2% pour le neuf. Du coup, le marché français de l’occasion va "battre son record à six millions de véhicules en 2021", contre 5,5 millions l’an dernier et 5,8 millions en 2019, pronostique Olivier Flavier. Et, sur les six millions, il "y aura quatre millions de transactions entre particuliers", les deux autres millions étant le fait de ventes entre professionnels et particuliers.
Les raisons de cet engouement? "Il y a une tendance de fond: les gens cherchent à acheter des véhicules moins chers". A ce phénomène général s’ajoute "la migration de citadins vers les campagnes, qui les obligent à acheter un véhicule, mais pour lequel on ne veut ou ne peut pas débourser trop d’argent", insiste Olivier Flavier. Plus conjoncturellement, le directeur du site pour l’auto explique l’achat d’occasion par un fort attentisme des automobilistes. "Les gens se reportent vers des modèles plus âgés en attendant de voir l’évolution." Car les clients ne savent pas quoi acheter devant les incertitudes sur les futures règles d’utilisation de la voiture, des modèles à essence, des diesels, avec des règles et objectifs changeant en permanence. Quant aux électriques et hybrides rechargeables neufs, ils restent très onéreux et les automobilistes ne sont pas convaincus en raison de la faible autonomie, de l’absence de bornes de recharge et du temps de ladite recharge. Du coup, plutôt que d’investir beaucoup d’argent dans une voiture neuve, dont on ne sait pas à quel prix on pourra le revendre ensuite, maints automobilistes préfèrent réduire d’emblée la dépense dans l’immédiat.
Le diesel encore très prisé
Selon les études du site Leboncoin, les intentions d’achat portent encore "sur des diesels à 40%". Les transactions se font d’ailleurs encore "majoritairement sur des modèles thermiques classiques, à 97%, et sur les diesels en particulier à 55%". Logique. Il y a une forte présence des diesels dans le parc roulant en France, puisque ceux-ci ont été longtemps favorisés par les pouvoirs publics. Ils restent d’ailleurs privilégies dans le système du bonus-malus. Les modèles électriques "représentent à peine 15.000 unités" sur le site Leboncoin.
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La stratégie du site Leboncoin pour accompagner cette croissance des volumes est de multiplier les services, afin de sécuriser les transactions. Les annonces proposent ainsi désormais une fiche technique de la voiture, grâce aux fichiers de l’Argus, aujourd’hui propriété de Leboncoin. Celui-ci a mis en place également une messagerie sécurisée, un paiement en ligne avec la possibilité de déposer l’argent de la transaction sur une compte séquestre du site en attendant la finalisation de la vente. Le site a aussi rajouté, à la demande, des garanties possibles, de trois à douze mois sur des modèles âgés de six à vingt ans et moins de 200.000 kilomètres.
Présence en Europe de l'ouest
Présent surtout en France, Leboncoin l’est aussi en Allemagne, Italie, Espagne, au Benelux. Et, accessoirement au Canada et au Brésil à travers des co-entreprises. Le véhicule d’occasion a de l’avenir. Le marché en France pèse huit fois environ le marché auto du neuf, si l’on exclut les ventes aux flottes ou aux entreprises et que l’on ne tient compte que des achats par des particuliers. Le marché de l’occasion va également "bénéficier" de l’obligation imposée aux Français de se débarrasser de leurs modèles trop âgés pour pouvoir pénétrer en ville ou aux alentours.
Ces ZFE (zones à faibles émissions), créées en théorie pour diminuer la pollution, vont en effet progressivement bannir les vieux véhicules, les moins chers, des agglomérations, à l’exemple de ce que pratiquent déjà Paris, le Grand Paris, la métropole de Lyon, et Grenoble-Alpes-Métropole. D’ici à fin décembre, sept autres métropoles vont imposer ces aires à circulation interdites. Puis ce sera au tour de toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants d’ici 2025 avec, à l’échéance, l’interdiction de tous les modèles à essence commercialisés avant 2005, ainsi que des diesels d’avant 2010. Ça c’est la règle générale. Mais chaque municipalité, à l’exemple de la capitale, pourra en outre durcir les règles à sa convenance.
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