Classement des meilleurs cabinets de conseil en stratégie selon les étudiants
SONDAGE - Les étudiants des meilleures écoles de commerce et d’ingénieurs en France ont classé les cabinets de conseil selon leur réputation et leur attractivité.
Pour les diplômés d’école de commerce et d’ingénieurs, commencer sa vie active dans un cabinet de conseils en stratégie est la voie royale. McKinsey & Co, EY-Parthenon, Boston Consulting Group (BCG)... Des noms prestigieux où affluent chaque année les étudiants issus des meilleures grandes écoles françaises. Si leur attractivité n’est plus à démontrer, Arkairo, site qui permet aux candidats d’être cooptés par les alumni, s’est interrogé sur la réelle attractivité de 22 cabinets auprès de 300 étudiants issus de grandes écoles (HEC, Centrale, Sciences Po...)* particulièrement ciblées par les recruteurs en conseil en stratégie. Dans un premier temps, les étudiants ont classé les cabinets qu’ils connaissent. Puis, ils les ont hiérarchisés par ordre de préférence. Le classement général est la synthèse des deux premiers.
«Pour les cabinets, savoir quelle est leur réputation auprès des étudiants est très important pour faire évoluer leurs méthodes de recrutement, décrypte Antonin Kirchner, étudiant du Programme Grande école de l’Essec et cofondateur d’Arkairo. Ça leur permet de cibler les écoles, les attentes des étudiants, d’adapter leur stratégie.»
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Quels sont les meilleurs cabinets de conseil selon les étudiants?
Sans surprise, c’est le cabinet américain McKinsey & Co qui arrive en tête du classement. Suivi de près par BCG et Bain&Company. La présence des MBB (McKinsey, BCG, Bain) est «un classique», souligne dans son rapport Arkairo, puisque ils sont les trois plus grandes sociétés de conseil en stratégie du monde en termes de chiffre d’affaires. EY-Parthenon et Roland Berger complètent le top 5.
Les Big Four, c’est-à-dire les quatre plus grands groupes d’audit financier et de conseil au niveau mondial, ont su trouver leur place au sein des cabinets de conseil en stratégie en profitant du nom de la marque mère pour assurer leur notoriété. Ils attirent de plus en plus d’étudiants comme l’indiquent les 6, 7 et 8ème places de respectivement EY-Parthenon (branche conseil en stratégie d’Ernest & Young), GSG (KPMG) et Monitor Deloitte (Deloitte). Ces derniers sont d’ailleurs dans le top 5 du classement «selon leur notoriété». Et 81% des étudiants connaissent BCG et 64% Monitor Deloitte.
Les cabinets classés aux dernières positions sont généralement des cabinets spécialisés. «Ils sont donc plus bas en termes de préférence car ils répondent à une offre moindre. De même, ils ont moins de moyens pour communiquer face aux mastodontes du secteur», analyse Antonin Kirchner
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Quels sont les cabinets de conseil les plus connus des étudiants?
De forts écarts entre réputation et attractivité
Mais notoriété n’est pas synonyme de préférence. C’est le cas par exemple du cabinet Olivier Wyman, 7e en notoriété et 5 en préférence. Plus criant encore: Global Strategy Group n’est connu que de 18% du panel, mais se hisse à la 7e place en préférence. Et BCG, McKinsey et Bain&Company, top 3 en notoriété, restent dans le top 3 de la préférence.
Quels sont les cabinets de conseil préférés des étudiants?
Chez les étudiants «intéressés par le conseil», qui représentent 67% du panel, le classement est identique à celui prenant en compte les «pas intéressés par le conseil». Nombreux sont les étudiants attirés par le conseil qui connaissent Kea & Partners (49%, 9ème). Pourtant, lorsque il s’agit ensuite de choisir entre d’autres cabinets, le cabinet européen fondé en 2001 recule de 3 places et sort du Top 10, au profit de Strategy&, Advancy ou encore GSG. De même, Roland Berger qui est 7 en notoriété se place en 4 ème position en préférence.
À noter, aussi, ce qu’Arkairo appelle «la percée de PMP Conseil». Ce cabinet, peu connu de manière générale, jouit d’une forte notoriété auprès des étudiants intéressés par le conseil en stratégie. Il se classe 13 ème. De même, hormis les «MBB», Roland Berger est le seul cabinet qui se fait une place solide auprès des Big Four. «Son activité axée sur les due diligence (les vérifications qu’opère un investisseur en vue d’une transaction, NDLR) et son ancrage franco-allemand lui permettent de se démarquer», analyse Arkairo.
Les femmes au coeur de la stratégie de recrutement
Depuis plusieurs années, le recrutement des femmes est au cœur de la stratégie des cabinets. À noter, la belle réputation auprès des étudiantes du cabinet CEPTON (18e au général, 22e auprès des intéressés par le conseil) qui se place 15e. «Groupe de femmes au sein des cabinets (Women @BCG), événements dédiés et sponsoring d’associations/équipes de femmes (...)Les cabinets ne lésinent pas sur les moyens pour attirer les plus talentueuses», commente Arkairo.
«Le vrai défi pour ces cabinets, c’est de garder les femmes. Car quand on regarde les organigrammes des partenaires dans les grands cabinets, ce sont à 80% des hommes», tempère Antonin Kirchner.
Les étudiants ingénieurs se tournent vers le «Big Four»
Que les étudiants viennent de grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs, les cabinets les plus populaires sont les mêmes ; les «MBB». L’étude révèle cependant que lorsque il s’agit de classer les cabinets selon la préférence, les ingénieurs se tournent plutôt vers un Big Four et les étudiants en école de commerce plutôt vers des cabinets «historiques» comme Oliver Wyman ou Kearney.
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*Essec, Hec, ESCP, EMLyon, Centrale Supélec, Polytechnique, Mines Paristech, Ponts Paritech, Sciences Po et Supaéro.
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