Présidentielle 2022 : comment ces habitantes de Ferrières vont choisir leur président(e)
Par Julia Gualtieri Publié leLa MarneVoir mon actu
Au départ, ce sont quatre amies et voisines de Ferrières-en-Brie, qui aiment refaire le monde pendant les soirées. Cherchant à défendre les attentes « d’écologie et de justice sociale » pour la présidentielle 2022, elles ont créé un site et une pétition qui a recueilli près de 15 000 signatures sous le nom de Citoyens cherchent président(e). Aujourd’hui, elles accompagnent le mouvement de la primaire populaire.
Jeudi 20 janvier 2022, nous avons rencontré Claire Beltramo, médecin généraliste, l’une de ces citoyennes qui cherchent un président. Entretien.
Actu : Quel est le but de « Citoyens cherchent président(e) » ?
Claire Beltramo : On est persuadées qu'on est nombreux à être déjà engagés dans la transition écologique et sociale, à aspirer à un monde plus juste, responsable, bienveillant et à le concrétiser dans notre vie de tous les jours. Le but est de matérialiser ces attentes et de les faire exister pour qu'elles soient prises en compte à l'élection.L'idée est de dire aux candidats : ça existe, c'est là, il y a des expertises à saisir, écoutez le terrain ! Regardez les solutions qui existent au lieu de chercher des boucs émissaires.
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Comment tout ça a commencé ?
C.B. : Il y a un an environ. À ce moment-là, on n'entendait rien sur la campagne présidentielle. Mais c'est là qu'il faut ouvrir le débat et faire exister ses attentes. On a créé le site et la pétition. Ce n'était pas vraiment une pétition mais on n'a pas trouvé d'autre outil. Certains collègues se moquent mais je leur demande : et vous, vous faites quoi ?C'est aussi un peu l'idée du colibri, que chacun doit faire sa part. J'ai des enfants et quand je compare leur enfance à la mienne, il n'y a plus cette insouciance. On est engagées localement mais on veut que ce soit porté au niveau national.
Est-ce que la crise sanitaire a été un déclencheur ?
C.B. : Cette fois on aimerait voter pour - et pas contre - et pour quelqu'un qui porte un projet créatif, des idées nouvelles. Je le vois tous les jours au cabinet, les burn-out, le harcèlement, les violences, notre société est malade parce que l'éducation, la santé, le système social sont malades. Si on veut réformer, évoluer, changer, il faut que les gens le puissent, qu'ils travaillent dans de bonnes conditions. Il faut défendre la qualité de vie.On a surtout le sentiment d'une urgence à agir. On arrive au bout d'un système. La crise a montré l'impact des décisions du gouvernement sur notre vie quotidienne, donc les choses peuvent changer par le national. Mais pour changer, il faut voter.
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Comment en êtes-vous arrivées à participer à la primaire populaire ?
C.B. : Grâce aux retours et aux connaissances. Il faut savoir que la primaire populaire réunit plein d'associations et de mouvements citoyens qui se sont créés. On fait partie du conseil d'orientation avec 22 autres groupes.Tous ces mouvements ont confirmé notre intuition de départ et la dynamique de la primaire populaire est proche ; confier à un candidat choisi par le vote, la charge de porter un socle de mesures. Et si les candidats n'arrivent pas à se mettre d'accord, pourquoi ne le ferait-on pas à leur place ?
Vous avez accumulé 14 896 signatures, quelle est la suite ?
C.B. : On continue à faire vivre la pétition. Ensuite, l'idée est de suivre les débats et de lister les propositions et de dire qui, selon nous, est le candidat qui s'approche le plus de nos attentes. Notre but est de rassembler. On n'a pas encore discuté si ce sera le candidat qui remportera la primaire citoyenne. Mais on a hâte de voir qui en sortira !
Infos pratiques : site internet – lien de la pétition.
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