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«The Billion Dollar Code»: comment une start-up a perdu un milliard de dollars?

L’idée de Google Earth existait près d’une décennie avant sa sortie initiale en 2001 et n’a pas été conçue dans l’une des grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley, mais dans le Berlin de l’après-guerre froide par un étudiant en art et un programmeur informatique. (Photo: 123RF)

Tout le monde parle de Squid Game en ce moment, dans lequel les participants peuvent gagner un prix de 45,6 milliards de won, mais il y a une autre nouvelle série Netflix sur l’histoire réelle de la façon dont une start-up a perdu un milliard de dollars: The Billion Dollar Code.

La prémisse de The Billon Dollar Code est bien réelle: imaginez une technologie qui pourrait vous permettre de voyager dans n’importe quel coin du monde depuis le confort de votre ordinateur à la maison et de voir les rues, les monuments, les montagnes et les villes du monde entier. Cela ressemble beaucoup à Google Earth, n’est-ce pas ? Eh bien, l’idée de Google Earth existait près d’une décennie avant sa sortie initiale en 2001 et n’a pas été conçue dans l’une des grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley, mais dans le Berlin de l’après-guerre froide par un étudiant en art et un programmeur informatique.

La série rappelle The Social Network d’Aaron Sorkin, le film de 2010 sur la fondation de Facebook. Comme The Social Network, elle raconte l’histoire de la fondation d’une petite entreprise — en l’occurrence ART+ COM — tout en décrivant les poursuites judiciaires qui s’ensuivent. ART+COM a poursuivi Google en 2014 pour violation de propriété intellectuelle. Comme Facebook, la propriété de l’idée originale est contestée, mais finalement, David est incapable de vaincre Goliath (alerte de divulgâcheurs) — Facebook et Zuckerberg paient les jumeaux Winklevoss, mais ne leur accordent pas de crédit pour l’idée, et un jury du Delaware affirme que Google n’avait pas enfreint la propriété intellectuelle d’ART + COM malgré les énormes preuves.

Malheureusement, bon nombre des erreurs commises par la start-up de The Billion Dollar Code sont toujours commises par des start-ups aujourd’hui. Je vous suggère quelques pistes pour éviter de commettre les mêmes erreurs et ainsi, mieux protéger vos innovations.

   «The Billion Dollar Code»: comment une start-up a perdu un milliard de dollars?

(Veuillez noter que l’article contient des divulgâcheurs et que l’article est basé sur la série, qui est une dramatisation d’événements réels.)

Erreur #1: ne pas se rendre compte qu’ils avaient quelque chose qui valait la peine d’être volé

La start-up de The Billion Dollar Code est basée sur un groupe de hackers et d’artistes à Berlin au début des années 1990, qui a obtenu un financement de Deutsche Telekom pour le projet, qui s’appelait « TerraVision » et offrait aux gens un moyen de parcourir la Terre. TerraVision était un programme qui permettait aux utilisateurs de naviguer vers une zone particulière de la planète, puis de « survoler » de plus près pour voir la zone plus en détail. Ils ont développé des techniques qui ont rendu le processus de « survol » fluide, de sorte que le changement de résolution au fur et à mesure que l’utilisateur se rapprochait d’un lieu d’intérêt était fluide et non saccadé. Il s’agissait d’un défi technique difficile, compte tenu de la puissance de traitement et de la mémoire nécessaire de même que les limitations des ordinateurs de l’époque.

Dans la série, le groupe semble considérer TerraVision comme un projet artistique sympa avec un peu d’informatique derrière. Ils ne semblaient pas reconnaître qu’ils auraient vraiment pu développer une nouvelle technologie ou quelque chose qui pourrait être commercialisé.

Erreur #2: divulgation publique

Dans la série, la start-up et Deutsche Telekom ont dévoilé TerraVision lors d’une conférence technologique internationale. Bien que cela ne soit pas explicitement mentionné dans la série, il semble que la divulgation publique de TerraVision ait été faite avant le dépôt de toute demande de brevet pour leur technologie. En fait, dans le cas réel sur lequel la série est basée, la technologie avait été divulguée à diverses parties (y compris celles qui ont participé au développement de Google Earth) avant qu’une demande de brevet ne soit déposée.

Dans de nombreuses juridictions, une telle divulgation publique vous empêcherait de breveter votre invention, car les brevets ne sont accordés que pour des inventions qui ne sont pas déjà dans le domaine public.

Erreur #3: faire confiance trop facilement

Dans la série, l’un des fondateurs de la start-up raconte avec enthousiasme à un autre entrepreneur technologique les détails de l’algorithme TerraVision. Ceci est encore une autre divulgation de l’invention. Le fondateur est naïf et pense qu’il partage son idée avec une autre personne partageant les mêmes idées qui ne va rien faire de mal. Malheureusement, cela s’avère faux. Dans la série, cet entrepreneur fera partie de l’équipe qui a développé Google Earth. En conséquence, des informations exclusives relatives à TerraVision avaient été cédées gratuitement à une entreprise avec beaucoup plus de moyens.

Erreur #4: essayer de faire des trucs juridiques eux-mêmes

Dans la série, l’un des fondateurs semble avoir rédigé lui-même sa demande de brevet et la start-up semble avoir soumis elle-même ses demandes de brevet. Ils assistent également à des réunions avec Google et répondent aux courriels de Google concernant l’achat potentiel de leur brevet sans faire appel à un avocat.

Dans les technologies, Goliath gagne généralement contre David.

Comme le montre également la série, de nombreuses grandes entreprises ont proposé le rachat de brevets à des start-ups, n’achetant finalement pas les brevets. Les start-ups n’ont cependant pas porté plainte, car les frais juridiques auraient coûté plus cher que le rachat. En fait, la série mentionne le coût des litiges qui aux États-Unis est extrêmement élevé, de 5 à 10 millions de dollars pour défendre un brevet. La taille des grandes entreprises technologiques les positionnent donc rapidement comme avantagées en matière de litige. Même si le dossier d’ART+COM est très solide, Google l’emporte toujours au final.

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